SOMALILAND

LE CHOC CLIMATIQUE DES NOMADES

 

La communauté nomade est à un grand tournant de son histoire puisqu’elle est sur le point de disparaître. Dans la corne africaine, la vie nomade existe depuis toujours, mais depuis 2015 le climat n’est plus le même, il ne pleut plus, la verdure disparaît pour laisser place aux cadavres des troupeaux décimés par la faim. Au Somaliland certaines régions sont composées à plus de 80% de nomades. Ces 3 dernières années de sécheresse auront tué la plupart des troupeaux de chèvres, moutons et chameaux détruisant ainsi le nerd économique de la vie nomade. Depuis plus de 3 ans, la communauté nomade fait face à la malnutrition constante, aux différentes maladies et aux conditions extrêmes des femmes dont le devoir et de trouver l’eau et la nourriture. Mais actuellement la situation des peuples nomades a atteint un tout autre niveau puisque 90 % d’entre eux ont dû abandonner cette vie en quittant les zones rurales. 


C’est un choc parmi les familles d’avoir perdu leurs troupeaux et de devoir “s’installer” près des villes. En trois ans, de nombreux camps se sont créés autour des villes appelées IDP (Intern Displaced Person). Les anciens nomades font maintenant face à la sédentarisation et à la vie urbaine. La plupart d’entre eux se disent incapables de travailler, car ils n’ont aucune compétence et se sentent en décalage avec la ville. De nombreuses personnes souffrent de maladies mentales provoquées par la perte de leurs bétails et le changement brutal de vie. Cela atteint autant les femmes que les hommes, des enfants aux personnes âgées. Certains ont perdu complètement le sens des réalités et doivent être attachés par une chaîne pour la sécurité de tous. Des méthodes choquantes, mais qui reflètent le manque cruel de moyen au Somaliland, un pays non reconnu par la communauté internationale et qui ne bénéficie donc que d’une aide limitée. Ce retour auprès des villes a également créé de nombreux cas de violence faite aux femmes devenues vulnérables à cet environnement. L’adaptation est particulièrement difficile avec le décalage social, mais une minorité de nomades commencent lentement à accéder à certains métiers. Des femmes ont même vendu leurs dernières chèvres afin de se payer une formation et pouvoir travailler. Dans une lutte pour leur survie, on assiste à la fin douloureuse de la vie nomade par le changement climatique de ces dernières années. Beaucoup de famille aimerait retrouver leurs vies pastorales, mais sans le rachat de bétail, cette vie est impossible.